Louis Gbèhounou Vlavonou : un homme de foi, de de méthode et de vision prospective...

Un homme rigoureux mais qui fait l’unanimité : Louis G. Vlavonou imprime méthodiquement et modestement sa marque à la tête de l’institution parlementaire du Bénin depuis le vendredi 17 mai 2019 où il a été porté au perchoir. Dans l’opinion publique comme dans les couloirs du Palais des Gouverneurs à Porto-Novo, il est réputé pour être l’homme de la situation, surtout au regard du contexte particulier de l’avènement de la législature (huitième) qu’il préside. Ses valeurs intrinsèques, la pertinence de ses réformes quoique parfois douloureuses, sa démarche pédagogique, l’ouverture d’esprit et le sens d’écoute qu’il développe ont tôt fait d’apaiser les esprits, déjouant au grand jour les pronostics irréalistes de ses vis-à-vis contrariés par les aléas politiques induits par la réforme du système partisan béninois dont la mise en œuvre coïncide avec les législatives d’avril 2019. Portrait d’un manager hors-pair qui écrit humblement mais aisément ses lignes dans les anales du Parlement béninois…

78 voix pour, 01 contre et 03 abstentions, c’est par ce score que le Député Louis G. Vlavonou, seul candidat en lice, a été plébiscité le 17 mai 2019, Président de l’Assemblée nationale pour le compte de la huitième législature. Une législature installée officiellement la veille, suite aux élections législatives du 28 avril 2019.

En effet, Louis G. Vlavonou est un colonel des douanes à la retraite. Un syndicaliste bon teint ! Ancien Secrétaire Général du Syndicat National des Agents et Auxiliaires des douanes (SYNAD) devenu Syndicat des agents de la douane béninoise (SYDOB) après la fusion des deux syndicats qui se combattaient, Louis G. Vlavonou est de la célèbre promotion 76-2 dont le souvenir reste vif dans la mémoire collective.

Ce sexagénaire entre relativement tôt en politique. Membre du Mouvement Africain pour la Démocratie et le Progrès (MADEP), il est élu pour la première fois député en 2003 pour le compte de la quatrième législature dans la vingt et unième circonscription électorale (Adja-Ouèrè, Ifangni et Sakété). Mais il démissionne pour laisser sa place à son suppléant pour poursuivre sa carrière à la Douane béninoise.

Depuis 2003, le Député Louis Gèhounou Vlavonou est régulièrement réélu député. En 2007, il retrouve son siège à l’Assemblée nationale sous les couleurs de l’Alliance pour une Dynamique Démocratique (ADD). En 2011 et 2016, il revient à l’Assemblée nationale sous la bannière de l’alliance Union fait la nation. Et en avril 2019, il est de nouveau député cette fois-ci, sur la liste Union progressiste, un des grands partis politiques nés de la réforme du système partisan et dont il est l’un des membres fondateurs.

Malgré cette relative longévité parlementaire, Louis Vlavonou n’a jamais eu la chance de siéger au sein des organes dirigeants du Parlement béninois. Toutefois, il a une riche expérience des Parlements régionaux. Membre de l’Assemblée Parlementaire de la francophonie, il fut l’un des rapporteurs de la Commission des affaires parlementaires avant d’être promu Vice-président de ladite commission, poste qu’il cèdera en 2019 à l’honorable MEDEGAN FAGLA Sèdami. Il fût également membre de la Commission d’orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée (COS-LEPI) en 2015 et juge à la Haute Cour de Justice entre 2007 et 2011.

Elu pour la cinquième fois consécutive pour siéger au Parlement béninois, cet élu de la 21ème circonscription électorale est distingué comme l’un des députés béninois qui concilient pragmatisme, assiduité et régularité aux séances plénières depuis l’histoire de l’institution parlementaire du Bénin. Pour être l’auteur de la loi portant charte des partis politiques en République du Bénin et de la loi portant code électoral adoptées par l’Assemblée nationale et en vigueur depuis 2018, Louis G. Vlavonou est reconnu comme le principal artisan de la réforme du système partisan au Bénin. C’est encore lui qui a le mérite d’avoir initié la loi qui a conduit les députés au retrait du droit de grève entre autres aux agents de santé, un secteur vital pour la vie des populations.

Fidèle de l’Eglise catholique romaine, Louis G. Vlavonou est le fondateur de la Communauté de l’Emmanuel au Bénin. Cette communauté est née des courants du renouveau charismatique Catholique dont il fut l’un des leaders au Bénin en sa qualité de rédacteur en chef adjoint du « Buisson Ardent », organe d’information et de formation dudit mouvement. Elle rassemble des prêtres, des consacrés, des familles et des célibataires qui témoignent de l’ecclésiologie de communion encouragée par le Concile Vatican II.

Le Président Louis G. Vlavonou appartient également au Mouvement Catholique des Cadres et Personnalités Politiques (MCCPP) du Bénin. Il est responsable de plusieurs associations, groupes et conseils paroissiaux.

Ses premiers mots empruntés à la Mère du Christ pour rendre grâce à Dieu le jour de son élection au perchoir n’en disent pas moins : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante. Désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides… »

C’est déjà le jour de son élection comme président de l’Assemblée nationale du Bénin qu’il indiquait la marche à suivre : « Nos délibérations doivent nous rendre témoignage à travers des lois de bonne facture et un contrôle régulier de l’action gouvernementale. » Et il poursuit : « Une proximité avec notre base est aussi un gage de respect à ce peuple qui a besoin d’être sauvé ». C’est donc conscient de ce qu’il a pris les rênes de la huitième législature dans un contexte assez spécial qu’il invitait le peuple souverain à se tourner vers l’avenir. D’ailleurs, il donnera le bon exemple lui-même en se mettant au travail dès les premières heures. Son premier défi aura été de rendre plus performante et plus dynamique l’Administration parlementaire en vue de la modernisation de l’institution dont il a la charge. En peu de temps, le nouveau président de l’Assemblée nationale a opéré une pile de réformes qui augurent d’une meilleure gouvernance de l’institution. Contrôle de ponctualité et de présence au poste, audit organisationnel suivi d’un redéploiement exempt de clientélisme et de faveurs politiques, création inédite de la Personne responsable des marchés publics (Prmp) et de la Cellule de contrôle des marchés publics (Ccmp) en vue du respect strict du code des marchés publics, mesures drastiques visant l’assainissement des finances et la rationalisation des dépenses ; apurement des redevances de l’IPTS, de la CNSS et du FNRB et reversements réguliers et à bonne date, célérité dans l’étude des dossiers, restructuration des structures d’appui de l’Assemblée nationale ; renforcement des capacités des députés ; formation permanente des fonctionnaires parlementaires ; actions diplomatiques diverses… Il n’y a pas un seul aspect touchant à la vie et au fonctionnement de l’institution parlementaire qui ait échappé à la fabuleuse baguette de Louis G. Vlavonou. Progressivement donc, l’Assemblée nationale du Bénin renait. Elle se positionne sous le management de son président Louis G. Vlavonou dans le concert des institutions de la République comme la pièce maitresse inspiratrice du renouveau démocratique au Bénin. C’est semble-t-il, ce que mettrait le Président Louis G. Vlavonou dans « Parlement Moderne de type nouveau » lorsqu’il prononçait son discours d’investiture le 27 juin 2019 sur l’esplanade extérieure du Palais des gouverneurs à Porto-Novo.